Le projet de mon 5ème (et dernier !) guide sous-marin pour les Éditions GAP a été terriblement retardé par la crise du COVID-19. En octobre 2021, j’ai enfin pu m’envoler à nouveau vers Bonaire, pour 3 semaines de photographie sous-marine. Les non-initiés ne se rendent pas bien compte ce que cela veut dire: s’envoler pour une destination de photographie sous-marine. Voici ce qui m’accompagne (et ce n’est pas tout !) :
Dans tout ce beau matériel il y avait une nouveauté : le tout petit appareil compact rouge (à dr.), un Olympus TG6 dont on m’avait vanté deux qualités : (1) il est étanche sans caisson jusqu’à 15 m de profondeur et (2) il est capable de macrophotographie extrême. Afin de pouvoir l’emmener à plus de 15 m, j’avais aussi acheté le caisson qui va avec (juste à gauche). J’ai donc voulu tester cet appareil minuscule, qui n’a rien à voir avec le matériel professionnel dont je me sers depuis des décennies. En lumière naturelle, sans flash, voilà ce que ça donne sur un corail de feu immobile et des poissons passant à toute vitesse:
Dans le caisson et avec le rajout d’un flash, voici les premiers résultats :
Vraiment pas mal du tout pour des premiers essais ! Mais c’est surtout dans le domaine de la macro que l’appareil montre ses capacités. Deux détails d’un ver tubicole – son panache et son opercule :
Quelques détails de coraux également :
Et l’œil d’un poisson-trompette. Décidément, ce petit appareil est très performant !
Je plonge avec Claire, une amie de longue date. Un de nos sites de prédilection (mais pas que !) est le Salt Pier, où de multiples surprises nous attendent parmi les pilotis :
Nous rencontrons des grognons :
Un vol de calamars :
Et un poisson qui se prend pour un chanteur de rock devant son microphone : « Vous pouvez augmenter le son, s’il vous plaît !? »
D’autres sont friands de bises :
J’ai toujours adoré la photographie en noir-et-blanc. Malgré les couleurs exubérantes du monde sous-marin, certains thèmes s’y prêtent bien :
Mais nos plongées les plus extraordinaires étaient tout simplement en “snorkeling” dans les mangroves – un domaine de conte de fées, mystérieux, avec des jeux de lumière extraordinaires. Il ne faut pas être claustrophobe et être capable de retenir son souffle longtemps – parfois on se retrouve prisonnier des branches et des racines, avec son tuba à 50 cm sous la surface… Mais que de belles choses à découvrir dans ce monde mystérieux !
Entre les racines, c’est le domaine d’une autre vie… Voici une petite sélection.
C’est le domaine de refuge de poissons juvéniles – et le domaine de chasse des pls grands !
Les racines servent de support à d’autres organismes – épiphytes. Des algues :
Des anémones de mer :
Des éponges multicolores :
D’huîtres :
Mais le plus intrigant, c’est d’être témoin de la décomposition des feuilles mortes, du recyclage de la matière organique. Des voiles bactériens couvrent le sol, des tapis d’algues unicellulaires pollulent là où il y a suffisamment de lumière, des feuilles disparues y laissent leur empreinte…