17/11/2016 • La reproduction des calamars
Première de plongée, au Nord de Manado, avec Thalassa Dive Resort. Plongée qui débute de façon peu spectaculaire. Une pente de sable, sur laquelle on a déposé des cubes en béton destinés à recevoir des boutures de corail. Accrochées à plusieurs d’entre eux, il y a des pontes de calamars:
Puis soudain, nous apercevons plusieurs dizaines de ces céphalopodes, nageant en pleine eau au-dessus des structures. Pour la plupart, ils nagent en couple:
Prudemment, ils s’approchent alors des pontes déjà existantes:
Pour finir par darder parmi les pontes déjà en place. Pour y faire quoi ? Je n’ai pas pu le voir. Est-ce pour y déposer de nouveaux œufs ? Ou pour nettoyer les anciens ? Cela reste un mystère… pour le moment.
Mais au moins, notre séjour indonésien a démarré en trombe !
Voici un détail de la tête de l’un d’entre eux, avec les chromatophores – cellules colorées grâce auxquelles ces animaux peuvent de changer de couleur instantanément:
18/11/2016 • eau claire et bain de boue
Pour celui qui vient plonger à Manado, le parc naturel de l’île de Tulamben est un incontournable. Malgré les milliers de plongeurs et autres touristes qui visitent l’endroit, les récifs et tombants réservent toujours de belles surprises. Comme ce “pas de deux” de tortues:
Ou un autre, pas timide du tout:
Un antennaire, frogfish (poisson-grenouille) en anglais, se tient immobile sur une éponge avec ses étranges nageoires en forme de pattes:
Il a l’air de s’ennuyer un peu, à attendre une proie qui passe à portée de sa grande gueule…
Des crabes minuscules rampent dans les coraux mous:
L’après-midi, changement de programme. Juste sous notre centre de plongée, il y a une vasière qui se découvre à marée basse. C’est le moment de me jeter à plat ventre dans la vase, puis d’attendre sous le cagnard que les êtres timides de cette zone intertidale se manifestent à nouveau. Il faut s’armer de patience et rester immobile: au moindre mouvement tout ce petit monde disparaît sous terre ! Mon acharnement (et mes crampes) payent. Voici un gobie de la sous-famille des Oxudercinae, capables de survivre hors de l’eau grâce à une combinaison d’adaptations comportementales et physiologiques, y compris des nageoires pectorales qui agissent en tant que simples pattes, la capacité de respirer par la peau et de creuser des galeries humides pour éviter l’assèchement. Des yeux globuleux surmontent la tête comme des périscopes:
Je photographie également une grande variété de crabes adaptés à ce milieu particulier, avec leurs yeux périscopiques:
À noter aussi les œufs rougeâtres de cette femelle:
Et bien entendu les célèbres et spectaculaires crabes violonistes, dont les mâles portent une pince démesurée pour impressionner les femelles, les rivaux… et les photographes qui se vautrent à plat ventre dans la vase:
19/11/2016 • Au domaine des oreilles d’éléphant
Malheureusement, l’éléphant indonésien a disparu depuis belle lurette. Mais ce matin, nous avons plongé dans un véritable jardin d’éponges oreille-d’éléphant, éventails de plus d’un mètre de haut.
Ces éponges sont jaunes ou mauves et hébergent un tas de créatures : gobies, crevettes, parfois des antennaires…
À l’autre extrémité de l’échelle, cette étrange “fleur”, dans laquelle on a du mal à reconnaître une éponge. Et pourtant…
Toujours dans le domaine des invertébrés, ce magnifique bouquet d’ascidies.
Parmi les arrivages du jour, les poissons suivants : un antennaire (frogfish)
Un grondin volant :
Et une murène-ruban, en phase juvénile…
…et en phase adulte
Frogfish
Je préfère nettement le nom “frogfish” (poisson-grenouille) au nom officiel français : “antennaire”. Les antennaires doivent leur nom français à la petite canne à pêche qu’ils déploient devant leur gueule en agitant le leurre qui se trouve au bout. Celui qui s’y laisse prendre sera englouti en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ! Les “frogfish” ont tendance à se tenir sur ou près des éponges, dont ils adaptent couleur et structure jusqu’à se confondre avec elles. Un véritable challenge pour les débusquer! Voici un petit florilège d’une semaine de “frogfish” à Manado.
Serpents de mer
Les serpents de mer sont parmi les plus venimeux de notre planète. Heureusement, ils ne sont pas agressifs et le plongeur qui les rencontre ne risque pas grand-chose. Mais ils n’inspirent guère confiance tout de même !
Un déménagement
Surprise dans le détroit de Lembeh. Un poulpe se promenant (il marche littéralement !) avec deux coquillages. Un collectionneur ?
On le suit. Il s’arrête, et range bien ses deux coquilles côte à côte.
L’un lui sert de fond, l’autre de couvercle
Il se met à l’abri dans cette nouvelle demeure improvisée
Il se tortille encore un peu, et voilà : sa maison est prête !
26 novembre-06 décembre 2016 – Première croisière sur le «Waow»
J’ai eu la chance d’avoir été invité par le propriétaire du superbe trois-mâts «Waow» – Michel Deville – à participer à deux croisières-plongée dans l’Est de l’Indonésie à travers l’Archipel des Raja Ampat (les Quatre Rois). En raison de la connexion Internet très lente lorsque nous étions en mer, je n’ai pas pu entretenir ce blog. Je profite de deux jours à terre pour résumer cette première croisière, à raison d’une photo par jour. C’est trop peu, mais c’est mieux que rien…
Voici la joyeuse équipe de cette première croisière. Les clients-plongeurs devant et l’équipage du bateau au complet derrière. En T-shirt rose, Michel Deville, concepteur et propriétaire du «Waow», le bateau croisière-plongée le plus beau et le plus luxueux de toute l’Indonésie.
Les paysages marins que nous avons traversés sont de toute beauté. Des chapelets d’îles et d’îlots calcaires à perte de vue…
Sous l’eau, les paysages sont tout autant époustouflants, dominés par d’énormes éventails de gorgones.
Rencontre avec un banc serré de poissons-chats rayés (Plotosus lineatus).
Plongée de nuit. La gueule d’un Poisson-ballon ou Tétrodon gribouillé
(Arothron mappa) et son bec avec lequel il s’attaque au récif.
Dans un chenal soumis à de forts courants de marée, ces étranges petites ascidies arborescentes (Perophora namei)
Partout où nous plongeons, une abondance de poissons, comme ce banc de lutjans accompagné d’un poisson-chirurgien bleu.
Une murène se fait dorloter par une crevette nettoyeuse qui lui assure l’hygiène buccale.
Détail d’un corail mou, un alcyonaire du genre Dendronephthya.
Le nombre d’espèces d’ascidies différentes, dont plusieurs que je n’avais jamais vues auparavant, m’éblouit, ainsi que leur beauté délicate.
Une tortue de mer, qui vient de brouter une éponge, ne semble pas dérangée par notre présence. Quand elle relève la tête, je peux lui tirer son portrait !
Dans un courant à décoiffer les plongeurs – nous devons nous accrocher au récif avec nos «reef hooks» – des raies mantas énormes nous survolent, sans effort apparent, pleines de grâce.
Deux petits poissons-lime mimétiques avec le corail mou où ils se cachent. Il a fallu l’œil averti de notre guide sous-marin Hawe pour débusquer ces animaux qui mesurent à peine 3 centimètres !
Le temps est variable : soleil, pluie, calme plat, vent… Mais les paysages maritimes toujours beaux.
Demain, nous repartons en mer pour une deuxième croisière. À notre retour, j’en profiterai pour présenter le bateau et une nouvelle sélection d’images sous-marines.
09-20 décembre 2016 – Deuxième croisière sur le «Waow»
Sera en ligne à partir du 22 décembre… si tout va bien !