18 avril 2016
De Saint-Herblain aux Portes-en-Ré • 269 km (total 3188 km)
À Saint-Jean-de-Monts nous atteignons les 3000 km. Déjà !
En matière de «témoin(s)», cette fois, deux sœurs, Isabelle Decoene et Pascale Leleu :
Juste derrière «La Petite» une immense sculpture de sable (150 heures de travail, 5 m de haut sur 15 m de large, 500 tonnes de sable)…
…œuvre de Laurent Dagron :
À Sion-sur-Océan, nous bavardons avec un couple sympathique, Ève et Stéphane Dechaine, qui projettent de faire dans quelques années un tour du monde à vélo !
Au pont qui mène à l’Île de Ré, nous avons rendez-vous avec Philippe Guillet, qui est venu nous rejoindre avec sa 4CV couleur pistache.
Nous traversons le pont. Première escale aux ruines de l’Abbaye des Chateliers…
…avant de nous rendre à la Résidence l’Univers, tenue par Philippe et sa femme Véronique :
Accueil plus que chaleureux, un pot pris dans la cour avec plusieurs ami(e)s, et nous repartons même avec un cageot rempli de délicieux produits locaux… que Marie-Xavier doit tenir provisoirement sur ses genoux !
Nous nous rendons aux Portes-en-Ré, chez Marie d’Arc, l’une des sœurs de Marie-Xavier. Elle nous emmène faire un tour à vélo vers la plage de Trousse-Chemise, où je n’étais plus revenu depuis… 1955 ! Que de souvenirs d’enfance, de pensées pour mes parents et mon frère. Quelques larmes aussi…
Et deux sœurs heureuses de se retrouver !
19 avril 2016
Des Portes-en-Ré à Breuillet • 167 km (total 3355 km)
Le passé du Tour du Monde me rattrape… Il y a deux ans, je reçois un mail d’une artiste, Gisèle Hurtaud, pastelliste-portraitiste en Charente-Maritime. Elle a vu le portrait de Tony, ancien mineur canadien, dans mon livre sur le Tour du Monde. Est-ce que je lui permets de s’en servir pour exécuter un pastel ? Bien sûr, je dis oui. Je visite son site web, et découvre un vrai talent. Plus tard, elle m’envoie une photo du pastel et une revue dans laquelle le portrait de Tony a été publié, avec d’autres œuvres de Gisèle. Affaire close ? Pas tout à fait… Il y a deux jours, et de façon totalement inattendue, je reçois le mail suivant:
Bonjour Steven,
Je viens d’apprendre par un ami passionné de voitures anciennes que vous seriez à Brouage avec « la petite » mardi prochain vers 15 h pour y être accueilli par un club de 4 CV. Je pense que c’est l’occasion de nous rencontrer et je serai au rendez-vous avec Michel mon compagnon, lui aussi passionné de voitures anciennes et qui possède votre ouvrage « Autour du monde en 4 CV ». Ce sera aussi l’occasion de vous montrer le portrait de « Tony » que j’ai réalisé à partir d’une de vos photos.
Je pense que vous allez passer par Rochefort, si vous le souhaitez et selon votre emploi du temps, Michel qui est bénévole à bord de « L’Hermione », vous propose une visite commentée d’environ une heure de la frégate à l’heure qui vous conviendra.
Bien amicalement
Gisèle
PS : mon année de construction : 1959 comme « la petite » !
Quelle aubaine ! Nous échangeons quelques mails et un rendez-vous est pris. Je quitte l’Île de Ré assez tôt pour pouvoir faire quelques photos en route pour Rochefort. Marie-Xavier suivra plus tard avec sa sœur Marie-d’Arc et sa nièce Inès. Je commence par deux lieux de mon enfance rétaise, le Phare des Baleines…
…et l’église d’Ars-en-Ré.
Arrêt au pont de Ré, avec encore une pensée nostalgique pour mes vacances d’enfant, entre 1952 et 1955, quand nous prenions le bac de La Pallice à Sablanceaux…
Puis c’est au Vieux Port de La Rochelle que je fais une petite halte.
À l’arsenal de Rochefort, nous sommes accueillis par Gisèle et Michel, et Pascal, “l’ami passionné de voitures anciennes”. Chose exceptionnelle et inespérée il y a encore deux jours, «La Petite» a le droit d’entrer et de poser à côté de la célèbre frégate. Deux voyageuses se rencontrent, l’une maritime, l’autre terrestre.
Puis, Michel nous fait faire le tour du propriétaire, en nous expliquant l’épopée de la construction de L’Hermione, de la vie à bord, de la navigation…
Impossible de tout raconter ici. Pour les curieux, il y a de nombreux sites, dont celui-ci. Je me contenterai de mettre en ligne quelques photos.
Michel nous fait rencontrer également quelques “gabiers” qui travaillent en permanence à l’entretien du navire :
On se croit dans un autre temps ! Puis nous nous rendons chez Gisèle et Michel, pour un déjeuner convivial autour d’une salade landaise. L’occasion aussi, pour Gisèle et moi, de poser avec le portrait de “notre” Tony, qui, sans le savoir, a rendu possible cette belle rencontre.
Une (trop) courte visite de l’atelier de l’artiste…
…puis c’est la course pour arriver (avec un peu de retard) dans la petite forteresse de Hiers-Brouage, où mon ami Philippe Lebaube a organisé une rencontre avec des anciennes qui nous attendent. Il n’y a pas moins de onze 4CV (une douzième nous rejoindra plus tard) et quelques autres anciennes, dont un R8 Gordini et une Caravelle.
Cela fait des semaines que Philippe et son ami Didier (“Doudou”) Bondarneau (qui est venu en 2CV) ont travaillé d’arrache-pied pour organiser une petit périple et une conférence le soir. Ils ont bien réussi leur coup, y compris une météo estivale! Depuis Hiers-Brouage, nous nous mettons en route vers Breuillet, via le viaduc de la Seudre, La Palmyre et Royan.
Les 4CV qui nous accompagnent sont des merveilles. Impossible de toutes les montrer ; voici une petite sélection (arbitraire !)
En route, rencontre fortuite et non-planifiée avec une superbe petite Austin-Healey Sprite, surnommée “Frogeye” (yeux de grenouille) par les Anglais, identique à celle que mon frère Rolf conduisait dans les années soixante !
Devant l’église de Breuillet, dernière séance photo, rencontre avec la presse locale et, pour finir, ma conférence.
La soirée se termine chez Philippe et Brigitte, avec des huîtres de Marennes et un bon Pineau des Charentes. Quelle journée inoubliable ! Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui y ont contribué !
20 avril 2016
De Breuillet à L’Amélie-sur-Mer • 190 km (total 3545 km)
C’est à regret que nous quittons le havre de paix de Philippe et Brigitte et leur petite-fille Roxane… Mais on a une feuille de route et nous essayons de nous y tenir !
Premier arrêt à Talmont, avec ses petites ruelles…
…sa vue sur l’estuaire de la Gironde…
…et l’église Sainte-Radegonde, édifiée à partir du xie siècle à l’initiative des bénédictins de l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély, lesquels auraient fait du sanctuaire une étape sur l’un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
À la sortie sud du village, de nombreux carrelets pour la pêche :
À Mortagne-sur-Gironde, nous visitons le Domaine du Meunier, situé face au port.
La Maison du Meunier, construite en 1893, abrite 5 chambres d’hôtes et 4 appartements desservis par un magnifique escalier en noyer, un séjour avec bibliothèque et bar, une salle à manger et une salle de jeux.
Partout, des objets insolites confèrent une atmosphère unique aux différentes pièces.
Les bâtiments de l’ancienne Minoterie Parias Frères fraîchement restaurée, accueille 6 gîtes et une salle commune avec une collection de flippers des années 60 & 70 en état de marche !
L’ensemble est tenu par un couple de Néerlandais, Ariane et Coen ter Kuile-van Tuyll. Coen, qui parle parfaitement le français, est un ancien élève de l’École Européenne de Bruxelles I (Uccle) ! Le monde est petit !
À Blaye, courte visite de la forteresse Vauban.
Puis nous traversons la Gironde avec le bac qui relie Blaye à Lamarque…
…avec l’étonnante église Sainte-Séverine.
Puis on parcourt le Médoc, en passant devant des maisons prestigieuses. Château Latour à Pauillac :
Château Pichon-Longueville à Pauillhac :
Château Cos d’Estournel à Saint-Estèphe :
Et château Lafite-Rothschild :
À Saint-Yzans du Médoc, on tombe tout à fait par hasard sur un atelier de restauration de voitures anciennes, «Les Vieilles Bielles». Son propriétaire, le très sympathique Didier Souslikoff, réserve le meilleur accueil à «La Petite». Il est seul à retaper entièrement des voitures plus ou moins prestigieuses…
…comme une magnifique Bentley de 1927
Nous nous offrons un bon dîner arrosé d’un Pessac-Léognan «Esprit de Chevalier»… On est dans le Bordelais, après tout !
21 avril 2016
De L’Amélie-sur-Mer à Andernos-les-Bains • 129 km (total 3674 km)
On descend de la pointe de la presqu’île du Médoc, séparant la Gironde de l’Océan Atlantique. Dans les champs marécageux, une multitude de fleurs, dont des cardamines des prés.
Nous pique-niquons dans une forêt de pins, en bordure des rives du Lac d’Hourtin-Carcans, le plus grand lac d’eau douce de France (après le lac Léman), avec sa superficie de 2150 hectares.
Plus au sud, le paysage devient de plus en plus sableux, avec des forêts de pins et des ajoncs et genêts en fleurs :
La coupe du bois donne lieu à des tas qui miment les formes arrondies de notre «Petite»
Nous arrivons chez nos amis Véronique et Freddy Ressouches, à Andernos-les-Bains. Ce sera notre «aire de repos» pendant quelques jours. En sortant de la voiture uniquement les bagages qui sont stockés derrière nos deux sièges, on se demande comment je fais pour rentrer tout cela chaque jour !
Puis, «La Petite» a droit à une séance de lavage bien méritée après 3 semaines de voyage !
Notons quand même que chacun a son rôle. Le pilote conduit, la copilote lit la carte. Le laveur lave, et la colaveuse surveille…
Véro et Freddy avaient organisé une réception en l’honneur de la venue de «La Petite» au Bassin d’Arcachon. Nous posons ici avec Emmanuel Artis du garage Renault d’Andernos, où la 4CV ira pour une petite révision, et Jean-Yves Rosazza, Maire d’Andernos-les-Bains.
La soirée – accompagnée d’huîtres du Bassin bien arrosées – se termine dans l’allégresse générale, malgré la mort annoncée de Prince…
22 et 23 avril 2016
Repos et fête à Andernos-les-Bains • 17 km (total 3691 km)
Vendredi 22/04/2016. C’est ainsi que débute un séjour de deux jours et trois nuits de repos bien mérité chez nos amis Véronique et Freddy :
Grâce à l’autorisation du maire, nous avons pu photographier «La Petite» sur la jetée d’Andernos, dont on dit qu’elle est, avec ses 232 mètres, la plus longue de France.
La journaliste Fanny Peyrazat de TVBA (le télé du Bassin d’Arcachon) en profite pour filmer la 4CV et nous interviewer.
(photo Freddy Ressouches)
Après quoi, nous nous rendons au Garage Renault d’Andernos.
C’est Bernard Artis, le père d’Emmanuel, qui supervisera la révision de «La Petite», essentiellement le remplacement des cylindres de frein AV et le réglage des freins. Ici nous discutons de divers petites choses qui sont à revoir également.
(photo Freddy Ressouches)
Mais on est le 22 avril, et c’est un jour très important ! C’est l’anniversaire de Marie-Xavier, qui fête aujourd’hui ses 70 ans ! (vous vous souvenez de la raison du voyage ? Les 70 ans de la 4CV, de Marie-Xavier et de moi). Véro et Freddy nous régalent avec un superbe repas autour d’un somptueux plat de fruits de mer.
(selfie)
En plus, ils offrent à Marie-Xavier une séance de thalassothérapie pour le lendemain. Un beau cadeau, mais qui fait également partie d’une stratégie élaborée depuis longtemps…
Samedi 23/04/2016. Vers 9h du matin, Freddy conduit Marie-Xavier à sa séance de soins. À peine partis, c’est un traiteur qui débarque avec une camionnette remplie de bonnes choses pour nourrir un régiment. Et dès le retour de Freddy, retour au garage Renault, où «La Petite» nous attend.
Les freins ont été révisés, le carburateur resserré et réglé, les roues rééquilibrés. Seule la fuite d’essence lorsqu’on fait un plein n’a pas pu être résolue, faute de temps. Pas de facture, l’équipe Artis, père et fils, ont décidé de nous sponsoriser en nature. Un beau geste, très apprécié ! Bernard Artis s’est fait plaisir en travaillant sur cet ancienne mécanique qui lui rappelle de bons souvenirs. Il pose une dernière fois avec «La Petite» dont il avait suivi toutes les péripéties dans LVA (La Vie de l’Auto) lors de note tour du monde.
À mon tour, j’offre le livre de ce voyage mythique aux généreux garagistes. Oui, franchement, qui mieux que Renault peut entretenir votre Renault ?
Je retourne à la maison, pendant que Freddy va chercher Marie-Xavier… La table est mise et les invités sont arrivés. Marie-Xavier est au courant de rien ! Cela fait des mois que nous préparons ce moment en secret. Il y a deux de ses sœurs et ses deux frères de Paris : Marie-Patrice, Marie-d’Arc, Christophe et Gérard. Puis, il y a les cousins d’Arcachon : Elisabeth et Gérard, Olivier et Nathalie et leur fils Enzo. Nous attendons tous l’arrivée de la jeune septuagénaire…
(Photo : Véronique Ressouches)
On se doute bien que cela va lui faire un choc de les voir tous réunis pour elle… La voilà qui arrive, toute rose de bains et de massages, au bras de Freddy. Et oui, les larmes de surprise et d’émotion sont bien là !
(Photo : Véronique Ressouches)
S’ensuivent les embrassades…
Et bientôt les rires reviennent !
(Photo : Véronique Ressouches)
Véro et Freddy avaient fait venir un extraordinaire cuisinier, Joël Castano, «chef à domicile», secondé par Nicole comme serveuse, un duo de choc qui va nous régaler pendant une bonne partie de l’après-midi.
On commence par un apéro bleu lagon (Joël est également plongeur), accompagné d’une ribambelle de petits plats en guise d’entrées :
(Photo : Fanny Ressouches)
Puis on se met à table pour continuer les entrées, dont un somptueux saumon fumé préparé par Joël lui-même…
S’ensuivent des filets de rouget…
Les fromages avec d’étonnants radis-souris !
Et je n’ai même pas mentionné le trou normand à la poire et les différents vins… Le dessert en forme de pinasse inspire les photographes :
(Photo : Véronique Ressouches)
Il inspire aussi l’heureuse lauréate, qui n’oubliera sans doute pas cette journée exceptionnelle fêtée entre famille et amis…
(Photo : Véronique Ressouches)
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. La famille repart. Dernière photo-souvenir :
(Photo : Véronique Ressouches)
Une journée très réussie ! Un grand merci à tous ceux qui ont fait le déplacement, et surtout un grand merci à Véro et Freddy, pour leur hospitalité et l’organisation parfaite !
Temps de se ressaisir… Nous sommes en train de faire un tour de France qui aboutira, je l’espère, à la publication d’un beau livre. Il me faut du portrait. Sur le port d’Andernos, les Ressouches m’avaient présenté un jeune ostréiculteur avec une vraie «tête». Il avait accepté de se faire prendre en photo. Nous nous rendons chez lui pour une courte séance. Je vous présente Pierre Dothey :
24 avril 2016
D’Andernos-les-Bains à Biscarosse • 80 km (total 3771 km)
Fini les vacances ! On doit reprendre la route… C’est à regret que nous quittons Véro et Freddy. Marie-Xavier montre, avec ses nouvelles ballerines et sa rose blanche, qu’on peut être élégante dans une 4CV !
(Photo : Véronique Ressouches)
Heureusement, l’étape du jour sera courte. Premier arrêt au port ostréicole du Rocher, à La Teste de Buch, dans le Sud du Bassin d’Arcachon.
Les collecteurs à coupelles, qui servent au captage des naissains d’huîtres, ont en grande partie remplacé les tuiles chaulées traditionnelles :
Nous nous rendons à la Dune du Pilat, où le cousin Olivier nous invite à déjeuner dans son restaurant «L’Oasis de la Dune».
Repas partagé avec ses parents, Élisabeth (la cousine de Marie-Xavier) et Gérard, ainsi que son fils Enzo. Ambiance très sympa, malgré un vent glacial. Avec Olivier, j’essaie d’approcher la 4CV de la Dune. En vain, elle risque de s’enliser dans le sable fin du chemin. Gérard nous accompagne vers un endroit plus au sud, où nous trouvons un accès à la Dune.
Voici notre incroyable «Petite» au pied de la Dune du Pilat, avec ses 110 mètres la plus haute d’Europe !
Le dimanche 27 juillet 2008, en pleine Mongolie (voir ici), nous avions rencontré un couple de bourlingueurs belges, Françoise et Pascal de Meyer, avec qui nous sommes devenus amis. Via ces Bruxellois, nous sommes entrés en contact avec un autre couple de voyageurs, Noëlle et Jean-Jacques Daban, qui, quelques années après notre Paris-Gobi, se sont rendus à leur tour en voiture en Mongolie. L’extraordinaire guide mongole Naraa est une amie commune. Il fallait bien qu’on se rencontre un jour ! Ils habitent à Biscarosse et nous ont invité à passer la nuit chez eux. Petite promenade au soleil, repas convivial, et mille choses à nous raconter sur nos voyages respectifs. La magie de la 4CV a opéré une fois de plus : elle nous permet de rencontrer des personnes extraordinaires, sympathiques et généreuses !
25 avril 2016
De Biscarosse à Saint-Jean-Pied-de-Port • 257 km (total 4028 km)
Trop courte étape, hier… Du coup, nous avons du retard par rapport à notre planning. Nous partons tout de suite après le petit-déjeuner, quittant nos nouveaux amis à regret si rapidement…
Nous traversons les Landes, avec son architecture caractéristique, à Sainte-Eulalie-en-Born et à Bias…
Et, bien sûr, ses interminables forêts de pins…
Les fougères déroulent délicatement leurs frondes en ce début de printemps.
À Anglet, à l’embouchure de l’Adour, «La Petite» pose à La Barre.
Si l’Adour rejoint l’océan les digues de Tarnos et d’Anglet, il n’en a pas toujours été ainsi. Car le fleuve a été détourné voilà environ quatre siècles. L’Adour se jetait dans l’Océan à Capbreton et une lutte de plusieurs siècles pour le contrôle du fleuve, entre bayonnais et landais, a fini à l’avantage des Basques.
À Barritz, nous admirons l’étrange architecture datant du début du siècle dernier…
…et les jeunes qui apprennent le surf dans les vagues de l’océan.
Le long de la Corniche Basque, entre Saint-Jean-de-Luz et Hendaye, nous admirons les strates géologiques. Ce paysage atypique s’est façonné lorsque la dérive des continents a poussé la (future) Espagne contre la (future) France, créant des plissements titanesques. Ses hautes falaises de flysch, accumulations de sédiments de grès et de schiste, forment d’immenses strates, faisant partie des deux sites français (parmi les 95 recensés au monde) permettant d’étayer la théorie du choc d’une météorite géante de dix kilomètres de diamètre, catastrophe d’il y a 95 millions d’années, causant l’extinction d’une grande partie de la vie sur terre, dont les dinosaures…
C’est à Hendaye que nous tournons le dos à la façade atlantique, que nous avons suivie maintenant depuis plus de 3000 km, et nous entrons dans les Pyrénées basques.
Près de Saint-Pée-sur-Nivelle, un village qui s’appelle «Cherchebruit». Nom étrange, mais approprié, puisque je cherche l’origine des bruits étranges et parfois inquiétants qui se produisent sous le capot moteur. «La Petite» commence à montrer de sérieux signes de fatigue!
En fin d’après-midi, nous atteignons les 3999 km. Il est donc temps de passer à la page suivante du blog!